La politique internationale de la FSGT 

La FSGT, à la différence des autres fédérations affinitaires, a toujours développé une importante activité internationale, profondément ancrée dans ses pratiques (le foot à 7, etc.) et par ailleurs emblématique de ses valeurs. Cette place déterminante s’explique par son histoire mais également par son engagement en faveur d’un sport populaire innovant. La FSGT a donc toujours marché sur ses deux jambes. Et trois axes fondamentaux, qui peuvent de se recouper, fondent l’originalité et la force de son investissement international.

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1) L’histoire et la politique : de l’internationalisme à la CSIT

Héritière du sport ouvrier puis travailliste, la FSGT s’est référée dès sa naissance à l’internationalisme sportif ouvrier dont elle appelait l’unité en 1934. La fin de l’IRS (International Rouge des sports, communiste, dissoute par Staline en 1943) et de l’ISOS (Internationale Sportive Ouvrière Socialiste, victime du nazisme) la laisse en 1945 orpheline de ses deux filiations. Soucieuse de maintenir son appartenance à une structure internationale alternative au CIO que l’URSS vient de rejoindre, elle adhère, bien que dépositaire d’une approche différente de la culture sportive travailliste, au CSIT, que les fédérations des pays scandinaves, très marquée par la sociale-démocratie, viennent de relancer.

De même, la FSGT va développer d’importantes relations sportives avec les pays du bloc soviétique et avec l’URSS. Ces contacts et ces échanges s’inscriront pour certains pays (RDA, Chine, etc.) dans une logique de reconnaissance.

2) Les valeurs

La FSGT se distingue au sein du mouvement par les valeurs qu’elle insuffle dans la pratique sportive et qui guide sa vision émancipatrice du sport. En ce sens, elle a donc toujours accompagné les évolutions du monde. Ainsi le processus de décolonisation des pays dits du sud a modifié la vie du CSIT, notamment sous la pression de la FSGT.

Surtout la FSGT a continué son combat en faveur d’un sport émancipateur en soutenant, de manière pionnière quand le reste du mouvement sportif français refusait de s’engager, les sportifs palestiniens ou les sportifs non-raciaux d’Afrique du sud, dans la droite ligne des Olimpiada Popular de Barcelone en 1936 qui avait prévu de reconnaître les peuples sans états et/ou en lutte pour leurs droits.

3) La culture sportive

Le sport fut l’un des premiers champ culturel a expérimenté un mécanisme rebaptiser depuis « mondialisation ». Les échanges sportifs sont essentiels dans l’essor du sport, y compris associatif. Les clubs FSGT ont toujours été des acteurs cruciaux du développement des relations internationales de la fédération en tissant des liens plus ou moins constants avec des partenaires à travers le monde.