UN PEU D’HISTOIRE
L’origine de la F.S.G.T. remonte à la création des premiers Clubs ouvriers en 1908.
Sa constitution, dans sa forme actuelle, date du 24 décembre 1934. C’est la réunification des deux Fédérations sportives ouvrières, la F.S.T. (Fédération Sportive du Travail) et l’U.S.S.G.T. (Union des Sociétés Sportives et Gymniques du Travail) qui donne naissance à la F.S.G.T. Cette création visait- entre autres objectifs- à faire face à la montée du fascisme en France et à préparer les adhérents à un rôle de « citoyen au service d’une République Laïque et Démocratique » comme indiqué dans l’article 1 des statuts de notre Fédération.
Mais pourquoi « Gymnique » ? Tout simplement parce qu’avant l’avènement des sports modernes et la « rénovation » des Jeux Olympiques (fin du 19ème) et jusqu’au début du 20ème, les activités physiques se pratiquaient essentiellement dans des « sociétés gymniques » dont la FSGT est en partie héritière. La « gymnastique » était alors la forme d’activité de base de la culture physique.
Mais pourquoi « Travail » ? Parce que la FSGT, née dans le monde du travail, s’est attachée à rendre les activités physiques et sportives accessibles à ceux qui en étaient exclus à l’époque, essentiellement les ouvriers. C’est le travail en tant que valeur, en tant qu’activité permettant aux êtres humains de s’émanciper de leurs conditions sociales d’existence.
La FSGT s’émancipa progressivement à partir des années 1980 de ses dépendances idéologiques, privilégiant désormais une approche socioculturelle de son rôle dans la société française (d’où par exemple son action dans le collège des affinitaires et avec Les Assises Nationales du sport).. Elle se concentra de plus en plus sur la reconnaissance de sa démarche d’éducation populaire dans le sport, sans naturellement oublier les valeurs (antifascisme, solidarité, …) qui justifièrent sa naissance en 1934.
La FSGT va également se retrouver à la pointe dans l’innovation pédagogique en EPS, grâce au travail au sein des Stages Maurice Baquet de militant compétents et estimés. Elle gardera également une sensibilité singulière envers le droit au loisir et les effets désastreux des inégalités sociales, comme le manifeste son action parmi les couches défavorisées et les nouveaux exclus créer par la crise économique, principalement dans la jeunesse.
Enfin, elle va continuer à s’investir dans le champ international, comme à la plus belle époque des Olympiades populaires de Barcelone en 1936, notamment pour manifester sa solidarité envers « les peuples opprimés », que ce soit les sportifs non-raciaux d’Afrique du sud au temps de l’Apartheid ou aujourd’hui la Palestine par l’intermédiaire de d ‘échanges réguliers avec les clubs d’Hébron. La foulée travailliste continue.